C’est en 1990 qu’à la faveur d’un voyage, la jeune Danoise Pernille Stoltz découvre l’Inde, ses marchés, son artisanat. Un vrai coup de foudre. Dès ses premiers pas au milieu des saris colorés et des montagnes d’épices, la jeune femme sait que son existence vient de basculer. Envoûtée, elle n’a déjà plus qu’un objectif : revenir arpenter ces rues, ses fondre dans cette foule, aussi souvent qu’elle le peut.
Pour financer ses allers-retours, Pernille achète quelques bijoux indiens et les revend sur les plages touristiques, notamment en Grèce. Le succès est immédiat. Dès lors, elle en achète un peu plus, étend sa gamme, craque pour des petits objets de marqueterie ou d’orfèvrerie. Sur les marchés indiens où elle a ses habitudes, on ne tarde pas à l’identifier. Difficile de rater une jolie blonde dans le paysage ! Respectueusement, les artisans l’appellent « Madam ». Ça la fait rire. Une relation de coeur est née. Une marque, aussi.
En 1995, la première boutique « Madam Stoltz » ouvre à Copenhague, dans le quartier latin. Les clients adorent. Très vite, la jeune routarde-entrepreneuse ne se contente plus d’acheter les objets que les artisans du bout du monde lui proposent. Elle commande des modèles adaptés à son propre marché. Minimalisme scandinave et chaleur des matériaux brut, innovation avant-gardiste et savoir-faire ancestral : une synergie créatrice se développe, comme un fil tendu entre l’Inde et le Danemark. Le modèle fonctionne, convainc d’un côté comme de l’autre. Il est extensible à d’autres marchés d’artisanat du lointain, en dehors des frontières de l’Inde. La marque est mûre. Madam Stoltz est prête à conquérir le monde…